En 2011, l'Union nationale pour l’insertion du déficient auditif (UNISDA) a réalisé une enquête nationale sur la détresse psychologique des personnes sourdes et malentendantes.
L’association Bucodes SurdiFrance (Union des associations de personnes malentendantes et devenues sourdes) a exploité plus précisément les données de cette enquête qui concernent les personnes devenues sourdes ou malentendantes.
Un échantillon de plus de 2500 personnes a permis de dégager les principaux éléments, résumés ci-dessous :
Le rapport du Bucodes SurdiFrance souligne d'abord l'image négative de la surdité : les personnes sourdes et malentendantes seraient l'objet de préjugés du fait de leur surdité.
Ensuite, la communication (orale pour la quasi-totalité des personnes devenues sourdes ou malentendantes) est rendue difficile du fait de la surdité et d'un effet souvent limité des appareils auditifs. De ce fait, les personnes peuvent avoir tendance à se replier sur elles-mêmes. Ce repli peut aller jusqu'à l'isolement dont les conséquences sociales et affectives peuvent être sérieuses.
De surcroît, les environnements bruyants sont évités par les personnes sourdes ou malentendantes. Or, parmi ces lieux bruyants, beaucoup sont des espaces de relations sociales, voire de convivialité (cafés, restaurants, etc).
Les loisirs sont également peu accessibles : cinémas, théâtres, musées, etc. et cela contribue à l'isolement des personnes sourdes ou malentendantes.
Enfin, le Bucodes SurdiFrance déplore une méconnaissance par les professionnels et l'entourage du risque de détresse psychologique. Au motif que les personnes peuvent être physiquement bien portantes, la dimension psychologique n'est pas suffisamment explorée et ne fait donc pas l'objet d'une prise en charge adéquate.