La permanence d’écoute et d’information ainsi que la permanence « Une psychologue à votre écoute » du Centre national d’information sur la surdité réouvriront au cours du premier semestre 2025. En savoir plus dans notre article dédié.
Certaines surdités sont dues à une atteinte des nerfs entre l'oreille et le cerveau. Ni les appareils auditifs ni les implants cochléaires ne peuvent alors être proposés.
Une technologie pour ces cas peu fréquents existe néanmoins : l'implant du tronc cérébral.
Un implant du tronc cérébral ne peut être proposé qu'en cas de surdité de perception rétrocochléaire, c'est à dire liée à une non-fonctionnalité du nerf auditif.
Il faut par ailleurs que cette surdité soit bilatérale.
Cette technologie ne concerne que peu de personnes, comme le rappelle la Haute Autorité de Santé (HAS), mais elle leur rend un précieux service, en restituant des sensations auditives.
Les implants du tronc cérébral ne réhabilitent toutefois pas l'audition, mais ils permettent de donner à la personne qui en bénéficie quelques sensations qui facilitent notamment la lecture sur les lèvres (lecture labiale).
| Le tronc cérébral (en jaune sur le schéma ci-dessous) est relié au cerveau et au cervelet. C'est donc par lui que passent les commandes nerveuses du cerveau vers le corps et les sensations du corps vers le cerveau. |
Le principe de fonctionnement est comparable à celui des implants cochléaires. Un microphone placé sur l'oreille capte les bruits de l'environnement.
Ceux-ci sont ensuite traités par un processeur externe qui communique avec des électrodes placées sur les noyaux cochléaires du tronc cérébral. Ces électrodes stimulent les nerfs adéquats en fonction de l'information transmise par le processeur.
L'implantation du tronc cérébral nécessite une intervention chirurgicale, effectuée par des chirurgiens ORL et des neurochirurgiens, puisque les deux compétences sont ici sollicitées.